JEAN-BAPTISTE  COROT   (1796 – 1875)

 

        -« MARIETTA, L’ODALISQUE ROMAINE »    (1843)    29x42 cm.

 

        Musée du petit Palais   -  Avignon

 

Ne se rattachant pas directement à une école spécifique, Corot a surtout été un paysagiste célèbre, mettant en valeur la Nature, que la littérature de l’époque avait portée au pinacle, et qu’il va illustrer d’une manière très personnelle avec beaucoup de candeur.

Il voyage énormément, ce qui va avoir pour effet de stimuler son inspiration et par conséquent lui permettre de produire une œuvre abondante qui remporte un vif succès ; il devient même surchargé de commandes affluant dans son atelier.

Bientôt ses paysages vont s’animer dans des évocations d’ordre mythologique, avec de petits personnages qui commencent à apparaître, des nymphes en particulier reflétant son penchant pour le théâtre lyrique.

Dans ses portraits, où la femme tient une place prépondérante les représentations de nus féminins sont assez peu nombreux.

                           

« L’odalisque romaine » qui date de son troisième et dernier voyage en Italie, est l’un de ses premiers nus d’envergure ; il a été réalisé à Rome dans l’appartement qu’il occupait et représente une jeune romaine à la peau chaleureusement ambrée. La composition est unique et inédite, en effet Corot ne place pas son sujet en pleine nature comme c’est le cas dans ses autres études de nu ; il s’agit par conséquent d’un tableau assez représentatif de son style qui a aussi le mérite de dévoiler le romantisme intime du peintre.

A la vue de cette scène, il est raisonnablement concevable de ne pas douter de la nature des sentiments qui animent Corot envers cette femme langoureusement étendue, au regard dénué de chasteté ; il n’a d’ailleurs pas hésité à immortaliser son nom en inscrivant sur la toile : « Marietta – à Rome », dédicace révélatrice !

 

 


 

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