THÉODORE  CHASSÉRIAU     (1819 – 1856)

 

        -« VÉNUS ANADYOMÈNE »     (1835)     65x55 cm.

 

        Musée du Louvre   -   Paris

 

Né à Saint-Domingue où son frère fut Consul de France, Chassériau était d’origine aristocratique par son père et métissé créole par sa mère, ce qui n’allait pas manquer d’avoir une influence profonde sur la nature de son art, tout au long de sa carrière.

Il va également subir l’influence d’Ingres par son passage dans l’atelier du maître dés l’age de dix ans, mais son évolution artistique prodigieuse le fait rapidement progresser vers un style plus coloriste, d’essence romantique, plus proche de Delacroix.

 

 

Les femmes semblent l’avoir exalté tant sur le plan sentimental que dans le domaine de la création artistique ; et sa « Vénus anadyomène » ou Vénus marine en est un exemple admirable.

 

Théophile Gautier avec qui il était profondément lié, en a parlé ainsi : « Il est impossible de voir un plus charmant tableau.».

 

La délicatesse avec laquelle le peintre appréhende et transpose la beauté mythologique de cette Vénus est remarquable, l’élégance du rythme dans le geste des mains étreignant la chevelure est empreinte d’une grande féminité, et traduit un romantisme profond.

 

Un charme mystérieux se dégage de cette nudité antique, frémissante de juvénilité et d’ingénuité, révélant par la même occasion l’ambiguïté du peintre, oscillant entre une certaine forme d’exotisme candide et un plasticisme de type classique

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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