GEORGES  SEURAT   (1859  -  1891)

 

        -« LA POSEUSE DE FACE »   (1897)     25x16  cm.

 

    Musée d’Orsay -  Paris

 

Le pointillisme dont Seurat fut l’innovateur, n’aurait peut-être pas vu le jour sans la singulière obsession qui hantait le peintre à tenter de découvrir quelles pouvaient bien être les lois fondamentales et scientifiques régissant l’art et la peinture en particulier.

Cette recherche permanente le mena assez rapidement à expérimenter les contrastes de couleurs, ce qui devait finalement aboutir à cette technique si particulière que Seurat a su si bien mettre en valeur.                

Compte tenu du fait qu’il mourut très jeune de maladie à l’age de 31 ans, il n’est  ainsi pas possible de déterminer quelle aurait pu être l’évolution de son expérimentation picturale, connaissant les limites que lui imposait cette technique pointilliste.

Une chose est claire, c’est que son œuvre se caractérise par un lyrisme dénué de passion, et en ce sens se situe de manière diamétralement opposée par rapport à l’impressionnisme.

Il décida de réaliser un grand tableau sur le thème du nu féminin, afin justement de démontrer que sa technique pouvait également permettre de dévoiler la physionomie humaine.

 

L’œuvre finale « Les poseuses » conservée à la Barnes Foundation aux U.S.A., comportent trois nus, chacune dans une position différente ; « La poseuse de face » du Musée d’Orsay étant l’une des études préliminaires réalisées en vue de l’œuvre définitive.

 

La démonstration du style est éclatante et témoigne de la maîtrise de Seurat en tant que remarquable technicien de la peinture.

 

 Mais il est aussi indéniable que par la nature même de cette technique, le sujet demeure relativement figé, ce qui du reste ne manque pas d’être accentué par la pose choisi avec les mains croisés devant le sexe, dans un geste de style très « Vénus pudica ».

 

Il s’agit ainsi plus d’une vue spectrale du corps féminin, que celle d’une nudité intimiste, à laquelle le spectateur est confronté.

 

Il faut bien aussi reconnaître que Seurat, n’étant pas à la recherche d’une quelconque trivialité, n’avait finalement d’autre ambition que de faire partager son inspiration rigoureuse et nuancée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

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