LEONARDO DE VINCI (1452-1519)
-« LÉDA ET LE CYGNE » (Copie) 112x86 cm
Galeria Borghèse - Rome
Le grand génie de la Renaissance italienne a évoqué dans une œuvre malheureusement disparue le mythe grec dans lequel Zeus se métamorphose en cygne, afin de mieux séduire Léda, et dont naquirent de leurs amours Castor et Pollux personnifiés dans ce tableau par les deux enfants.
La copie de la galerie Borghèse avait été attribuée à Vinci jusqu’à la fin du XIX° siècle ; il s’agissait en fait d’une réplique réalisée par un peintre maniériste du XVI° siècle. l’original de la main du maître, très connu, avait déjà été reproduit à maintes reprises, Michel Ange en ayant aussi réalisé un dessin célèbre, maintenant à Windsor dans la collection royale de la couronne britannique ; d’autre part Corrège vers 1530 et Le Tintoret en 1550 ont également traité le même sujet.
La copie, à priori très proche de l’original, semble avoir conservé les principales caractéristiques du style Léonard de Vinci, notamment au niveau de la représentation de Léda, mais aussi dans les effets de « clair-obscur » très réussis et digne du maître.
La transcription du personnage de Léda est sans aucune doute très proche des portraits de femmes réalisés par Vinci, avec en particulier ce sourire un tant soit peu ironique au coin des lèvres, mais aussi avec l’empreinte d’une sensualité forte et épanouie dans le mouvement du corps, soutenu d’un coté par l’aile du cygne enlaçant la hanche et de l’autre coté par le long coup de Zeus ; scène chargée d’une symbolique pleine d’équivoque et à connotation hautement phallique !
L'analogie avec la Léda du Musée Pompéi de Naples est manifestement frappante :
Léda - Musée Pompéi - Naples
Ce thème mythologique de Léda a fait l’objet de multiples représentations au cours des siècles de la part de nombreux artistes peintres.
La Léda de François Boucher est particulièrement emblématique dans une allégorie phallique puissante, accompagnée d’un érotisme torride……..
C’est en quelque sorte le chant du cygne à son apogée !
Le schéma de la composition s’avère radicalement nouveau et innovant par rapport à l’iconographie classique telle que Léonard de Vinci l’avait interprétée, Boucher faisant ainsi preuve d’une audace saisissante et provocatrice……….
A observer l'extase manifeste révélée par la posture de la Princesse Léda !
Léda - F. Boucher - (1741) - 59,5 x 70,5 cm - Collection particulère
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