PICASSO  (suite)

 

        -« NU COUCHÉ »      (1968)   

 

        Collection particulière.

 

Les vingt dernières de la vie de Picasso seront consacrées à sa dernière compagne et épouse : Jacqueline Roque, mais aussi à la recherche frénétique du peintre en vue d’aboutir à l’œuvre ultime tant désirée. Bien entendu, Jacqueline son dernier grand amour, sera son amante, son modèle, son égérie, sa muse inspiratrice d’une production toujours aussi prolifique, où la femme et le sexe tiennent une place prépondérante.

A partie de 1965, à la suite d’une opération de la prostate qui le prive d’une virilité jusqu’alors débordante, son oeuvre reflète à la fois le désir et la frustration.

Dans le « Nu couché » de 1968 réalisé à 87 ans et seulement quatre avant sa disparition, si l’évolution du style par rapport au « Nu assis » de 1905 est très symptomatique, il faut bien aussi constater que les fantasmes et les obsessions n’ont finalement guère changés.

Les couleurs et les formes accompagnées d’une simultanéité des plans et des images reflètent parfaitement les pulsions vigoureuses de l’artiste qui parvient à faire vibrer son nu de manière passionné.

Picasso dans sa recherche picturale permanente définissait ainsi le but à atteindre :

« Une peinture qui contiendrait tout d’une femme en particulier, et qui ressemblerait à rien de ce qu’on connaît d’elle. »

Il faut bien admettre que ce nu n’est sans doute pas très éloigné de l’objectif que Picasso s’était fixé ?

 

         

 

 


 

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