INGRES      (suite)

     -« LE BAIN TURC »     (1862)     diamètre 108 cm.

    -Musée du Louvre  -   Paris

 « Le bain turc », sans aucun doute l’une des oeuvres clef et l’une des plus célèbres d’Ingres, figure également parmi l’une des toutes dernières toiles du peintre, et à ce titre fait figure de testament de sa création artistique.

Il s’agit là en effet, de l’aboutissement des longues études, de maintes variations, de nombreux dessins sur le nu féminin, commencés bien des années auparavant.

Le tableau terminé en 1859 fut livré au Prince Napoléon, mais restitué à Ingres peu de temps après, la Princesse Clotilde ayant été profondément choquée par cette débauche de nus.

                  

Le peintre y apportera alors quelques modifications, il semblerait qu’il ait notamment transformé la forme rectangulaire initiale en forme circulaire ou « tondo », parvenant ainsi à l’harmonie parfaite avec les formes arrondies des nus qui y apparaissent dans une composition à la structure hautement élaborée, qui selon certains spécialistes correspondrait à la « section d’or » de type euclidienne.

Il n’est pas douteux que Ingres semble s’être complètement déchaîné dans cette représentation qui fait songer à un feu d’artifice somptueux de chairs généreusement exposées ; c’est l’apothéose sensualisante de la femme sous tous ses aspects qui est ainsi offerte par un peintre alors âgé de quatre vingt deux ans !

 


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