LUCAS CRANACH L’ANCIEN   (1472 – 1553)

 

            « -VÈNUS »   (1532)   37x25 cm.

 

            Kunstinstitut Städelsches  -  Frankfurt.

 

Ce peintre dont les trente premières années de la vie sont à peu près inconnues, sera le peintre de la réforme protestante par ses liens d’amitié avec Luther qu’il peindra à plusieurs reprises ; ses autre portraits nombreux et expressifs l’ont rendu célèbre.

 

Mais contrairement à Dürer il reste très traditionnel, dans son style d’inspiration plutôt gothique et diamétralement opposé à l’esprit de la renaissance italienne.

 

Après un cycle de peinture d’inspiration religieuse, il se consacra pendant quelques années à la représentation de sujets mythologiques, mais aussi de nus féminins qui révèlent tout l’aspect de son art, et qui ont beaucoup contribué à sa notoriété.

 

Son style du nu est unique, et toutes les occasions sont bonnes pour en multiplier les représentations ; le corps est généralement souple avec un léger mouvement de hanches, la poitrine est petite, fière et haut placée ; l’épaisseur de chair des Vénus à l’italienne est absente, sa Vénus de Frankfurt en est un exemple caractéristique

 

Les arabesques de ce corps ne le rendent pourtant pas anatomiquement très attirant sur un plan purement plastique ; néanmoins une certaine forme de lascivité se dégage de ce regard complice et malicieux aux yeux sensiblement bridés, mais aussi grâce à l’inévitable voile transparent qui, sensé dissimuler le sexe, en dévoile subtilement l’image impudique.

 

 

 


 

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